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  • Photo du rédacteurshanghaijess

Télémaque sur un cargo ...

Dernière mise à jour : 4 juin 2020


Notre cargo, le Yacht Express, une barge immergeable

Après avoir passé quelques jours au mouillage des Anses d'Arlet, nous partons vers le port du Marin, où nous allons passer une dizaine de jours en attendant le cargo.


Pendant la navigation vers le Marin, nous sommes interceptés par une patrouille de la gendarmerie maritime qui nous demande pourquoi nous naviguons. La navigation est en effet interdite à moins de regagner son lieu de résidence. Mais notre cas fonctionne aussi bien évidemment puisqu'une fois que Télémaque sera embarqué sur le cargo, nous regagnerons la France. Les gendarmes nous laissent donc passer et continuent leur chemin.


Nous sommes assez surpris en arrivant au port. Nous nous attendions à trouver les pontons déserts et l'ambiance lourde… Mais ce n'est pas du tout le cas ! Au contraire, on voit les gens aller et venir, certains équipés de masques et d'autres sans. J'ai l'impression que l'ambiance est plutôt sereine et conviviale. Il faut dire qu'en Martinique, il y a peu de cas de covid 19, et ce nombre ne cesse de baisser de jour en jour.

Malgré tout, les sanitaires sont déserts… C'est bien agréable de pouvoir prendre sa douche sans aucun voisin bruyant à côté !

Pour tout dire, nous sommes ravis de retrouver un peu de confort ! En effet, cela fait pratiquement deux mois que nous sommes au mouillage. On économisait l'eau en nous lavant dans la mer et en faisant aussi la vaisselle à l'eau de mer ! Autant vous dire que eau de mer et couverts en métal ne font pas bon ménage. Par contre, se laver à l'eau de mer n'est pas si terrible que ça et c'est plutôt efficace en plus ! Heureusement qu'à Barbuda, Perfect Day et Arsouille avaient pu nous dépanner en eau douce et en eau potable. C'est là qu'on voit l'utilité d'avoir une dessalinisateur performant !


Nous attendons le cargo pendant une dizaine de jours. C'est un peu l'effervescence sur les pontons car nous ne sommes pas les seuls. En raison du confinement, de nombreux navigateurs ont en effet, décidé de ramener leurs voiliers par cargo. Atsena avait prévu de longue date de prendre le même cargo que nous. Par contre, Arsouille a dû annuler sa transat retour faute d'équipiers (confinés en France métropolitaine) et a finalement opté pour un retour par cargo, direction la Hollande. Perfect Day, de son côté, a décidé de laisser son Amel au Marin et de reprendre son tour du monde dans quelques mois.


Pour Atsena et Télémaque, la lieu de livraison est Palma sur l'île de Majorque aux Baléares. Nous avions choisi cette destination en février dernier en imaginant pouvoir passer nos dernières semaines de congé sabbatique en naviguant dans les eaux cristallines des Baléares. Cela semble bien compromis, l'Espagne étant l'un des pays les plus fermés … A présent, nous espérons simplement que nous pourrons récupérer notre bateau…


Le cargo


Lorsque notre cargo arrive enfin et jette l'ancre dans la baie du Marin, nous sommes prêts ! L'embarquement est bien organisé. On nous a donné des créneaux horaires et nous tournons autour du cargo en attendant d'être appelés par le capitaine. Télémaque est le 2e bateau a être appelé.

Notre cargo est une barge immergeable, ce qui signifie que nous rentrons en bateau à l'intérieur du cargo dont le fond est totalement immergé. Des plongeurs attendent sur les côtés que tous les bateaux soient rentrés et sécurisés et iront positionner des cales sous les bateaux.

C'est hyper impressionnant de conduire Télémaque à l'intérieur du cargo ! Par contre, c'est très simple de s'amarrer. L'équipage du cargo est très présent et nous aide à attacher les amarres. Tanguy sur Atsena rentre juste après nous et s'amarre à côté de Télémaque. Puis arrive alors un yacht qui doit bien faire 50 mètres de long ! Heureusement qu'il y a tout un équipage à bord, équipé de talkie walkies, pour guider le capitaine car il rentre vraiment au chausse-pied !

Une fois que nous sommes rassurés que nos bateaux sont bien amarrés et sécurisés, nous fermons tout et nous sommes ramenés à terre par une navette.

Nous pensions que le trajet du cargo vers Palma durerait 2 ou 3 semaines au plus, mais c'est finalement un mois plus tard que le cargo arrive à Palma… Mais ceci est une autre histoire !


De notre côté, nous partons pour l'aéroport. Des liaisons aériennes quotidiennes sont maintenues entre la France métropolitaine et ses DOM-TOM, ce qui fait que nous n'avons eu aucun mal à trouver un vol. Nous voici donc en route sur le chemin du retour, contents de revoir nos familles que nous n'avons pas vues depuis des mois.








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