Connaissant déjà la Guadeloupe, nous avons décidé de nous arrêter uniquement aux Saintes et plus précisément sur l’île de Terre de Haut. Nous avions gardé un très bon souvenir de cet endroit et c’est donc avec plaisir et impatience que nous nous sommes posés devant ce petit coin de paradis retrouvé !Â
Il faut arriver de préférence avant midi pour être sûr d’avoir une bouée devant le bourg des Saintes. Il y a d’autres mouillages juste à côté, qui ne manquent également pas de charme, sur ancre ou bouée dans des anses un peu plus loin si jamais on ne trouve pas de place devant le bourg.
Le bourg des Saintes est un charmant petit village, très mignon et animé en cette période de vacances scolaires. On y retrouve une ambiance typiquement française avec sa rue principale bordée de nombreux restaurants, boulangeries, cafés, glaciers et traiteurs… Bref tout ce qu’il faut pour se restaurer à toute heure de la journée ! Lorsque j’étais venue ici pour la première fois il y a dix ans, nous n’avions trouvé que deux restaurants ouverts le soir… Ca a bien changé !
Lorsqu’on remonte la rue principale vers la gauche, on se dirige vers le célèbre Fort Napoléon, d’où on a une très belle vue plongeante sur la baie et le bourg.
Si on se dirige vers la droite, on passe devant l’église et on traverse les petites rues admirant les maisonnettes typiques peintes de couleur pastel. On longe le bord de mer et on découvre de belles plages à chaque coin de rue. En sortant du bourg, ça monte et ça descend, les mollets tirent et sous le soleil de plomb, on commence à dégouliner. Nous avons en effet tenu à visiter l’île à pied, mais il est possible de louer des scooters ou des voiturettes électriques.
Au bout de trente minutes de marche, nous arrivons à la plage du Pain de Sucre, où l’eau est cristalline, mais la plage étant courte et étroite, elle se retrouve vite blindée de monde.
Bien que n’étant pas très grande, il est possible de faire de belles promenades sur l’île. On peut par exemple marcher jusqu’au « Chameau », trajet qui prendra une heure trente à pied mais offrira un beau point de vue panoramique. J’avoue platement que nous avons renoncé à faire ce chemin en raison de la chaleur intense de ces derniers jours.
Nous avons apprécié faire bronzette sur la plage ombragée de Pompierre, puis nous avons décidé de marcher jusqu’à la plage de la Anse Rodrigue, une plage très peu fréquentée et donc très paisible. Entre ces deux plages, la promenade est agréable et on découvre la partie un peu plus sauvage de l’île, où il y a peu d’habitations, les chemins sont déserts et un peu moins bien entretenus, et cerise sur le gâteau, on longe la longue plage de Grande Anse, admirant les vagues se déchainer sur le sable désert. L’endroit est en effet interdit à la baignade en raison de courants trop forts.
En rentrant, nous tombons en pleine célébration du carnaval. Tout le village chante et danse au rythme des divers groupes déguisés qui défilent les uns derrière les autres. Nous nous arrêtons prendre une crêpe dans le bourg et nous faisons la connaissance des propriétaires charmants, qui ont racheté le bail du restaurant depuis six mois. Venant de la région parisienne, ils ont décidé d’un changement de vie radical à l’âge de cinquante ans, se disant que s’ils ne le faisaient pas maintenant, ils ne le feraient jamais ! Nous les quittons en leur souhaitant bonne continuation dans cette belle aventure… avec admiration et une pointe d’envie peut-être ?
