Deuxième étape : l'Espagne et le passage du terrible Cap de Creus
- shanghaijess
- 25 août 2019
- 2 min de lecture

Suite à notre escale à Port Vendres, nous avons pu attaquer la côte espagnole début août 2019. Mais pour accéder à l'Espagne, il faut passer le Cap de Creus qui fut une étape assez terrible pour nous...
Nous quittons Port Vendres sous un beau soleil et une mer d'huile. Nous avons l'intention de nous rendre au port de Rosas en Espagne. Il y a très peu de vent et nous attaquons donc la navigation au moteur. Pour le trajet, nous décidons de faire confiance à Maxsea, le logiciel de navigation.
Quand nous arrivons près du Cap, le vent augmente fortement, nous prenons un ris puis deux et nous attaquons le Cap d'assez près. Nous sommes au près serré avec des grosses vagues qui viennent taper sur le bateau. Le vent monte encore et les rafales montent jusqu'à 24 noeuds mais pourtant nous avons l'impression de ne pas avancer. En fait, on dirait même qu'on fait du sur-place : le vent, les vagues et surtout le courant très fort sont contre nous. Le vent quasiment de face nous oblige à tirer des bords qui nous font perdre beaucoup de temps et du terrain...
Nous luttons depuis trois heures quand je réalise soudainement qu'on n'a quasiment pas bougé pendant tout ce temps ! Je dis alors à Alex qu'il faut qu'on se rende à l'évidence : on n'y arrive pas et je suis de plus en plus inquiète car le vent forcit et les rafales atteignent 28 noeuds à présent. Je suis au bord de la panique...
Nous décidons donc de faire marche arrière et de nous rabattre sur le premier port qu'on trouve. Malheureusement, il n'est pas loin de 16h et les deux premiers ports espagnols sur notre route sont complets. Nous remontons donc jusqu'à Portbou qui est le premier port espagnol après la frontière et c'est avec soulagment que nous apprenons qu'il y a des places. Il est près de 18h et nous sommes totalement épuisés sachant que nous sommes partis à 10h du matin de Port Vendres...
Par la suite, en nous renseignant, nous apprenons que les conditions que nous avons connues arrivent en moyenne une fois tous les dix jours durant l'été et que dans ce cas-là, il est quasiment impossible de passer le cap... Manque de chance pour nous ! Et surtout, l'oncle d'Alex nous recommande de toujours passer les caps au large pour plus de facilité. C'est un conseil que nous allons suivre par la suite avec beaucoup d'application car il y a un certain nombre de caps à passer le long de la côté espagnole ... et avec raison comme on va le découvrir dans les jours suivants!

Quelle angoisse ce cap !