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  • Photo du rédacteurshanghaijess

Barbuda, la solaire

Dernière mise à jour : 17 avr. 2020


Barbuda, cette eau d'une couleur indéfinissable...

Incroyable île de Barbuda, avec ses plages de sable blanc doux comme de la soie et ses eaux d'une couleur indescriptible ! Un endroit hors de la civilisation et hors du temps, le paradis des frégates, et des marins à la recherche d'un autre monde.

Cette toute petite île qui dépend administrativement d'Antigua, ne compte que 8000 habitants et semble coupée du monde. Ses deux plages qui font plus de 10km de long sont vierges de tout commerce. On y trouve que quelques très rares hôtels. Elle a été épargnée par l'urbanisation, en témoigne sa capitale, Codrington, petit village un peu triste et suranné.



Mouillage de Cocoa Point


Il y a deux principaux mouillages à Barbuda. Nous avons opté pour celui de Cocoa Point, qui donne sur la plage de Princess Diana, qui fait 10km de long. La vue sur cette plage déserte est incroyable : des kilomètres et des kilomètres de sable blanc qui brille sous le soleil, et qui donne à l'eau une couleur turquoise intense. On se croirait arrivé dans un paradis perdu, et désert… Ici pas de grands hôtels luxueux qui monopolisent la plage comme à Antigua. Cette situation nous parait bien mystérieuse : comment se fait-il que les grands groupes hôteliers ne se battent pas pour s'implanter dans ce décor de rêve ?


L'explication nous sera donnée plus tard par le chauffeur qui nous emmène voir les frégates. L'histoire de Barbuda est en effet très particulière : d'un côté il y a les habitants de Barbuda, descendants d'esclaves et implantés sur l'île depuis 300 ans. Ils revendiquent l'île comme leur appartenant et considèrent que toute les décisions doivent passer par eux. De l'autre côté, il y a le gouvernement de l'île qui s'oppose à cette volonté et souhaite procéder à sa guise et vendre les terrains au plus offrant… Sauf que lesdits terrains sont revendiqués comme appartenant à la population de Barbuda. La situation est actuellement en train d'être traitée au tribunal… Mais le résultat est que les habitants refusent toute demande d'implantation de groupes hôteliers et l'île est restée quasiment vierge de toute construction pharaonique.


Mais revenons à notre mouillage. Nous n'avons pas eu de chance, sur les trois jours passés là, nous avons subi non pas un coup de vent mais un "coup de houle". Bien que pas du tout violente, une grosse houle assez régulière s'est levée et nous a empêché de dormir correctement pendant plusieurs jours (non, la houle ne "berce" pas !). Un peu inquiets le premier jour, nous sommes tous restés sur nos bateaux à surveiller les ancres, mais finalement la houle s'est adoucie et nous avons pû partir voir la principale attraction et grande richesse de l'île : les frégates.


Le mouillage de Princess Diana Beach

Princess Diana Beach
Princess Diana Beach

Les frégates


Une partie de l'île est en effet une réserve naturelle, où vivent et se reproduisent les frégates, ces grands oiseaux noirs avec une longue queue fourchue. Elles vivent dans une vaste mangrove et nichent dans les palétuviers, ces arbres aux grandes racines qui vivent dans les eaux calmes et plates des mangroves. Seuls quelques pécheurs sont autorisés à emmener les touristes. Notre guide nous montre tout d'abord un container métallique, posé au milieu de la mangrove. Il nous explique que c'est l'ouragan Irma qui a fait voler ce container sur plusieurs kilomètres et l'a abandonné là, vision incongrue dans cette réserve naturelle.

Il sert aujourd'hui de preuve de la violence d'Irma qui a dévasté cette île.


Au détour d'un fouillis d'arbres, apparaissent soudain les frégates. Il y en a partout ! Beaucoup volent, certaines s'occupent de leurs petits… Nous les observons pendant que notre guide nous explique les particularités de ces oiseaux. Les bébés sont trop mignons dans leur duvet blanc, tandis que les mâles font les beaux en gonflant leur poche rouge pour attirer les femelles…



Les frégates mâles trop rigolos avec leur poche rouge !
Notre guide
Cherchez le bébé... !

Le sauvetage héroïque de l'annexe


Barbuda, c'est aussi l'histoire du fameux sauvetage de notre annexe et surtout de notre moteur d'annexe... Nous étions partis nous balader sur la plage avec Alexandre et nous avions laissé notre annexe sur la plage, légèrement en hauteur. Nous marchons pendant un bon moment pensant que nous finirions par trouver un restaurant ou un café sur cette plage infinie (que voulez-vous on ne se refait pas !!). Mais pendant que nous marchions, on remarque que la houle monte et que les vagues sont de plus en plus fortes et viennent s'éclater violemment sur la plage. C'est le fameux "coup de houle" qui était en train de débuter... On accélère le pas, lorsque au loin, je vois quelque chose qui est pris dans les rouleaux.... C'était notre annexe qui s'était fait embarquer par les vagues montantes et qui était en train de se faire malmener. Alex pique un sprint tandis que je tente assez lamentablement de suivre... Il faut dire que le sable incroyablement doux de Barbuda n'aide pas car on s'y enfonce comme dans de la crème chantilly ! C'est super agréable en temps normal mais là ça m'a juste fait trop mal aux mollets.

Alors qu'Alex se rapproche, je vois arriver Hubert et Patrick, nos comparses d'Arsouille et Perfect Day, dans leur annexe. Ils parviennent à agripper notre annexe avant qu'elle ne coule totalement et Alex dans le même temps, parvient à repêcher le moteur qui s'était décroché et qui avait coulé au fond de l'eau. Un sauvetage héroïque et rondement mené! On s'amarre ensuite à leur annexe et ils nous ramènent sur Télémaque.

Le constat par contre est sans appel : le moteur a non seulement pris l'eau, mais il est surtout rempli de ce magnifique sable blanc ultra fin qui s'est infiltré partout... Nous pensons qu'il est foutu.

Mais c'est sans compter sur les ressources de Patrick, qui revient plus tard avec un papier expliquant comment réparer un moteur d'annexe qui a pris l'eau ! L'après-midi sera donc dédié au démontage intégral du moteur qui sera passé à l'eau douce et vidangé avant d'être remonté. Et le pire, c'est que ça fonctionne! Le moteur a redémarré au quart de tour, et il semble marcher encore mieux qu'avant la casse ! Incroyable mais vrai ! Barbuda, l'île aux miracles ? 


Le carburateur plein de sable
Les hommes en action !

La fin de l'insouciance ?


Au bout de trois jours, vient le moment de quitter l'île et nous contactons Inok, le tenancier de l'unique petit bar de la plage de Princess Diana (qui propose en tout et pour tout cinq boissons...) pour qu'il nous appelle un taxi pour aller faire la clearance out. Il nous demande alors s'il s'agit de la clearance in ou out, et nous explique qu'il n'est plus possible de faire sa clearance in à Barbuda depuis ce jour. Il faudra dorénavant faire la clearance in à Antigua, qui jouera en quelque sorte le rôle de "filtre".

Nous avons été complètement coupés du monde à Barbuda car on ne captait pas du tout sur le mouillage (même avec une carte sim locale), mais nous comprenons que nous sommes en train de nous faire rattraper par le fameux coronavirus dont tout le monde parle en France. Et dont nous avions superbement ignoré les signaux d'alerte, perdus que nous sommes dans nos mouillages de rêve… 


L'unique bar de la plage tenu par Inok




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